Expo «Drawing draw#5» – 2 septembre -2 octobre 2021 : Fabrice Cazenave, Anaïs Pélaquier, Anne Pons

Le lieu multiple montpellier et N5Galerie font leur rentrée à l’unisson avec la cinquième édition du salon du dessin contemporain Drawing draw, qui propose des regards croisés d’artistes autour de la pratique du dessin, sous des formes diverses. Au lieu multiple montpellier, (re)découvrons le travail de Fabrice Cazenave, Anaïs Pélaquier et Anne Pons

Fabrice Cazenave est un amoureux du règne végétal. Ancien danseur, c’est son corps entier et tous ses sens qu’il met en action lors de ses parcours de découverte des paysages et de la flore qui l’entoure. Il nous propose ici des dessins d’observation botanique, conjuguant rigueur technique et spiritualité. Réalisées au graphite ou au fusain (qu’il fabrique lui-même à partir des essences représentées), les œuvres témoignent de cette communion de l’artiste avec la nature, au temps de l’anthropocène. Des plantes carbonisées, présentées comme un herbier, font écho aux dessins en évoquant le cycle de la vie…

De sa formation en philosophie et dans les arts vivants, Anaïs Pélaquier retire un goût pour l’histoire (et pour la géographie) de l’intime, des objets, des vies. Ainsi, elle dessine à l’encre des lignes et, par effet de béance, des formes, sur des boîtes de médicaments, sur papier ou sur des livres de sa bibliothèque « fondatrice ». Elle y évoque les strates et les vides intérieurs et explore le vertige des origines. Avec ses perforations sur des vieux portraits photographiques glanés ici ou là, elle s’autorise également une appropriation de la mémoire perdue, la création de présences fantômes lumineuses.

Enfin, Nous retrouvons avec plaisir le travail d’Anne Pons, toujours autour de la forme bien sûr, mais aujourd’hui des propositions mi-dessins, mi-peintures sur papier. Nous y voyons, via des poncifs de papier reprenant les contours et perforés, des tracés d’anciennes formes « revenir » et se mêler à des surfaces peintes d’aujourd’hui. Ce processus reporter-répéter-appliquer trouve un écho dans un dessin crayonné qui est présenté, fruit d’un travail où la main trouve sa trace dans l’instant, en totale autonomie…

Vernissage jeudi 2 septembre 2021 à 18h
en présence des artistes

Exposition du 3 septembre au 2 octobre 2021
vendredis et samedis de 15h à 18h30 et sur RV

RV Ultime samedi 2 octobre
en présence d’Anaïs Pélaquier et Anne Pons

Et à la N5 Galerie, dans le cadre du salon du dessin contemporain Drawing draw#5, (re)découvrons le travail de Stéphane Dupuis, Hélène Hampartzoumian et Mme S. – En savoir plus

Expo « Matsutake » – 7-30 novembre 2019 : Clément Philippe, Anne Pons

Le lieu multiple montpellier propose avec cette exposition un dialogue entre deux artistes, de générations et de parcours différents, mais qui abordent dans leur travail une réflexion sur le rapport homme-nature, dans ce siècle où l’accélération des risques industriels et environnementaux pose la question de la persistance et du temps…
Clément Philippe est un artiste jeune, préoccupé par l’anthropocène. Ses créations proposent des formes poétiques en utilisant des images ou des produits de l’industrialisation, parfois toxiques (plomb, cuivre), souvent en évolution dans le temps du fait de processus chimiques (oxydations, combustions…). Ainsi, les expérimentations empiriques, clins d’oeil aux pratiques de l’alchimie, servent la dialectique art autodestructeur / auto-créatif de l’artiste … et nourrissent la réflexion autour du mythe Prométhéen et de la réponse survivaliste actuelle.
Anne Pons, pour sa part, travaille avec différentes pratiques et techniques, de façon humble, lente et simple. Comme cette série de dessins au crayon de couleur, individuellement monochromes, dont le tracé semble la représentation d’un lieu, alors que la main circule seulement sur la feuille comme par analogie avec la marche et les déambulations dans le paysage. Ou encore les « Pardessus », assemblages cousus de formes (fidèles à un motif récurent servant de gabarit), découpées dans différents matériaux -naturels le plus souvent- et parfois recouverts d’éléments végétaux : lichens ou lunaires (monnaie du pape). Ces derniers, issus de pérégrinations diverses, convoquent par d’autres biais les espaces et les différents temps liés au vécu.
Le travail dans son ensemble agit tout autant en retenant qu’en offrant.
Les gestes et les matériaux choisis, par leurs origines et leurs contraintes propres, posent, dans leur emploi, la question de notre emprise et laissent une part à ce qui « échappe ».

Vernissage jeudi 7 novembre à 18h
Exposition du 8 au 30 novembre 2019
vendredis et samedis de 15h30 à 19h et sur rendez-vous

RDV clap de fin samedi 30 novembre 17h>19h
En présence des artistes