Expo-pop up sortie de résidence : « Biodiversité pour les nuls/pour les érudits » – 20-21 janvier 2023 : Dominique Nicolas

Au 16e siècle, Leonhart Fuchs, médecin humaniste considéré comme l’un des pères allemands de la botanique, décrit et illustre, dans son ouvrage De historia stirpium commentarii insignes, 400 plantes sauvages et plus de 100 plantes domestiquées avec leurs usages en médecine. Et Fuchs y apporte un soin particulier en collaborant étroitement avec trois artistes : Albert Meyer dessine les plantes, Heinrich Füllmaurer transfère ces dessins sur le bois et Veit Rudolph Speckle en réalise la gravure.
Aujourd’hui, alors que la nature subit une grave érosion de la biodiversité et que de nombreux travaux scientifiques portant notamment sur le taux d’extinction des espèces sont publiés, le « public » prend conscience de ce constat mais a du mal à appréhender un phénomène difficile à voir, à mesurer simplement.
Une clé ? : améliorer l’appréciation de la biodiversité par les humains et amener de l’émotion pour opérer une reconnexion avec la nature.
La résidence du collagiste Dominique Nicolas vise à « sortir de l’oubli » les images botaniques de l’érudit universitaire et les présenter avec créativité pour s’en émerveiller et passer d’un pessimisme à une motivation renouvelée …

Exposition pop-up de sortie de résidence
le vendredi 20 janvier 2023 de 17h à 20h
et le samedi 21 janvier 2023 de 15h à 18h, en présence de l’artiste

Expo «Mundo combo» – 12 mai-4 juin 2022 : Noureddine Benhamed, Catherine Burki

Le lieu multiple montpellier vous invite à nouveau à vous immiscer dans un dialogue entre deux artistes, cette fois ci autour d’une illustration du monde d’aujourd’hui, comme une partition à interpréter ensemble…
Noureddine Benhamed n’a pas de technique de prédilection a priori, si ce n’est la collecte et l’intervention sur des images sélectionnées et recomposées, en résonance avec le langage cinématographique qui l’influence (et qu’il utilise par ailleurs). Avec ce travail de réutilisation, juxtaposition de symboles, écriture, collage,peinture, dessin… l’artiste déconstruit la réalité médiatique,vécue comme une fiction aliénante. Les œuvres créées, installations modulaires assemblées au mur, témoignent de ses propres expériences sensibles et de son rapport au monde. Compositions dotées de nouvelles dimensions spatio-temporelles, elles interrogent de manière prégnante notre société (rapports Nord-Sud, statut de la femme, précarité et injustice démocratique dans les pays émergents,mémoire collective des peuples, …).
Catherine Burki utilise le dessin comme medium privilégié, mais explore également la sculpture et le son. Dans sa série «Chroniques du XXe siècle», les dessins, coupures et collages sont le résultat de fouilles menées dans une encyclopédie de l’histoire récente (éd. Larousse, 1990) et qui explore les croisements entre les vainqueurs (les puissants) et les victimes. Ces archives recomposées dialoguent, telles des prophéties, avec nos conditions sociales, sociétales et environnementales actuelles. L’utilisation notamment de fragments de fourrures animales évoque tout à la fois l’exploitation animale et le symbole des inégalités sociales. L’installation photo et sonore «Pépier» procède également de la relation nature-langage-mémoire, avec ces tentatives d’imitation de chants d’oiseaux par des humains, s’exprimant avec des onomatopées admises dans le monde entier(cui-cui, tweet-tweet, pio-pio)…

Vernissage le jeudi 12 mai 2022 à partir de 17h, en présence des artistes
Exposition du 13 mai au 4 juin 2022 les vendredis et samedis de 15h à 18h30 et sur RV
Concert de Mathieu Bec vendredi 20 mai 2022 à 19h, à l’occasion de la sortie vinyl de l’album «Kettle», illustré par Thierry Lambert (en sa présence) : dédicaces-buvette
RV Ultime samedi 4 juin 2022 de 15h à 18h30, en présence de Noureddine Benhamed

voir la vidéo du concert de Mathieu Bec (extraits)

Expo « 50 artistes au lieu multiple montpellier / Florilège » – 23 mai-8 juin 2019

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Le lieu multiple montpellier, galerie associative d’art contemporain, a ouvert ses portes en mai 2014 dans le quartier Boutonnet – Beaux-arts. Nous souhaitons conjuguer exigence des choix et multiplicité des propositions, des générations, des parcours artistiques, pour une diffusion et une promotion des artistes la plus large possible. A travers expositions et évènements, souvent fruits de partenariats féconds avec d’autres acteurs culturels et sociaux du territoire, nous menons un travail de médiation vers des publics toujours attentifs et curieux. Ainsi, nous participons à une ouverture et à une démocratisation des expressions plastiques d’aujourd’hui.

A ce jour, le lieu multiple montpellier c’est au bout de 5 ans près de 30 expositions proposées et une soixantaine d’artistes présentés sur nos cimaises, 5 autres expositions accueillies, de nombreux évènements associés, des résidences d’artistes, une synergie d’action avec N5 galerie à Montpellier …et une reconnaissance comme lieu intermédiaire majeur pour la diffusion de l’art contemporain dans la région.

A l’occasion de notre anniversaire, nous avons souhaité proposer un accrochage en cabinet d’amateur à 50 artistes qui ont collaboré avec nous par le passé, merci à eux de s’être prêtés au jeu avec enthousiasme !

Avec des œuvres de Geoffrey Badel, Patrice Barthès, Alejandro Berkonsky, Giles Bingisser, Régina Blaim, Julien Bouissou, Anne Bréguiboul, Axelle Carruzzo, Clara Castagné, Marie-Cécile Conilh de Beyssac, Denis Brun, Pascale Ciapp, Anne-Lise Coste, Claudie Dadu, Yannick Delen, Aurélie Denis, Agnès Fornells, Colin G., Sébastien Granier, Sylvia Hansmann, Mounia Kansoussi, Amélie Joos, Emmanuelle Latour, Cendres Lavy, Dominique Lonchampt, Inhee Ma, Eve Maillot, Alain Marciano, Microclimax, Florence Mirol, Katie Montanier, Dominique Nicolas, Anna Novika Sobierajski, Gérald Panighi, Julie Perin, Olivia Pierrugues, Joël Renard, Thomas Rimoux, Nathalie Sapin, Delphine Sauret, Armelle de Sainte Marie, Helga Stüber-Nicolas, Elvia Teotski, Cédric Torne, Benedict Vallas, Roman Viguier, Chloé Viton…

Exposition du 23 mai au 8 juin 2019
du mercredi au samedi de 15h30 à 19h (sauf jeudi 30 mai)
. Inauguration festive jeudi 23 mai à 18h
avec buvette et petite restauration
. Café art-philo samedi 25 mai à 17h
proposé par Les artisans de la philo
. Lectures/performances jeudi 6 juin à 18h30 : Gilles Bingisser, Mathias Beyler et Régina Blaim, Julien Bouissou, Aurélie Denis, Emmanuelle Latour, Florence Mirol
avec buvette et petite restauration
. Finissage « Zut, place à la ZAT ! » samedi 8 juin dès 15h30

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voir la vidéo de la soirée « lectures & performances  » (6 juin 2019)

Expo « Le genre idéal » – 24 mai-9 juin 2018 : Axelle Carruzzo, Anne Guillaume, Alain Marciano

En ce printemps, le lieu multiple montpellier vous propose, en partenariat avec N°5 Galerie, une exposition convoquant le regard de trois artistes sur le genre et l’identité.
Avec ses dessins, Axelle Carruzzo nous invite à nous questionner sur notre vision du monde s’il était dénué/dénudé de tout fonctionnement traditionnel, lié aux représentations sociales du genre. Inventer un autre moi, un autre corps qui ne veut pas se définir. Pousser le rêve vers la refonte d’une nouvelle mythologie, et, au-delà de l’esthétique, s’engager avec elle dans une quête absolue de liberté…
Photographe et vidéaste, Anne Guillaume nous propose ici un jeu de contemplation croisée, à partir de sujets filmés tels qu’ils se présentent à elle. Pensés comme une installation, ces portraits-vidéos mettent le spectateur en porte-à-faux, à la fois regardeur et regardé. Comme un voyage intérieur, calme et conscient, l’échange des regards nous situe dans notre présent, notre histoire, notre être.
A partir de l’imagerie érotique imposant des représentations du masculin et du féminin ultra-normées, les interventions radicales d’Alain Marciano explosent les tentatives de définition du « genre idéal ». Posant cet idéal comme un ultime diktat conduisant à l’aliénation, l’artiste renvoie un questionnement sur la construction de l’identité à travers le genre, même.

Exposition du 24 mai au 9 juin 2018
du mercredi au samedi de 15h30 à 19h
(invités : Julien Bouissou/Florence Mirol et films courts lauréats du concours de l’Université de Montpellier contre les discriminations LGBTI)

. Vernissage jeudi 24 mai à 18h

. « Lena », performance de Christophe Beyler, jeudi 31 mai à 18h
 (voir la vidéo – extraits)

« Jean-Jeanne », lecture performance de Jean Felix, suivie d’un café art-philo « Dispute philosophique sur le genre » (proposé par Les artisans de la philo, Christophe Baudet et Myriam François) mercredi 6 juin à 17h30

. Finissage samedi 9 juin dès 15h30

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Expo « Cavalier mental » – 25 janvier-10 février 2018 : Florence Mirol

 

Le lieu multiple montpellier vous propose, avec l’invitation faite à Florence Mirol, la présentation de travaux artistiques témoins de lieux, de traversées.
En empruntant différents média tels la photographie, l’installation, la sérigraphie, l’écriture, le collage, la vidéo, l’artiste produit des oeuvres comme autant de projections, de transformations. Chacune procède d’un cadrage, d’une graphie, d’une esthétique, d’une composition précise.
« Sous différentes formes je développe un imaginaire mental lors de mes voyages, liant souvent le mot à l’image, créant un univers poétique et en devenir, évitant ainsi une narration didactique. Je cherche à opérer des déplacements, déconstruire, reconstruire, transformer ; créer une rencontre entre le texte et l’image ou rêves et réalités se chevauchent parfois. »
Depuis plus d’un an le travail de Florence Mirol s’articule autour du thème de « Tout ce qui ne touche pas terre », un espace de travail enveloppant les principaux axes de ses recherches artistiques : le déplacement, l’écoulement du temps, l’image qui change, le mot qui apparait…

Exposition du 25 janvier au 10 février 2018
du mercredi au samedi de 15h30 à 19h

. Vernissage jeudi 25 janvier à 18h

. Jam session poetry vendredi 2 février à 18h
Proposé par l’association Lez’Arts, avec Lisa Barbier et Zoé Perrin

. Café art-philo samedi 3 février à 17h
« L’art, une manière de fuir le réel ? »

Proposé par Christophe Baudet, philosophe et Myriam François, lectrice
Renseignements et inscriptions : Myriam François 06 76 64 00 64

. Finissage samedi 10 février dès 15h30
Avec « lecture et tir automatique » de Florence Mirol

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voir la vidéo de « lecture et tir automatique », lecture-performance de Florence Mirol (10 février 2018)

Expo « Viscéral » – 16 novembre-2 décembre 2017 : Cendres Lavy, Alain Marciano, Julie Perin

Un an après l’exposition « Tenir à coeur », le lieu multiple montpellier réunit trois (autres) artistes qui nous tiennent (aussi) aux tripes, pour une confrontation d’univers où l’intimité s’expose sans retenue, viscéralement.

Plasticienne et philosophe, Cendres Lavy cultive dans ses travaux, protéiformes, une expression à la fois savante et primitive, intellectuelle et animale. La spontanéité du trait, le contenu débarrassé du politiquement correct mènent le jeu du dynamitage des « modèles » de société (morale, sexisme et identité), tels des coups de baguettes magiques de fées mutines et tapageuses… L’abrupt sous toutes les coutures, pour un regard frontal et intense.

Sensible à son environnement, Alain Marciano se compare à une éponge, qui absorberait les couleurs, les sons, les mots, l’énergie, la violence … Dessiner, gribouiller, est pour lui un acte viscéral, le produit d’une digestion. Ses dessins peuvent nous paraître simples et archaïques, un peu âpres, sans forme, mais derrière ce trait puéril, sa critique de la société actuelle surgit : « Quand je dessine, je retrouve la tranquillité, l’insouciance d’un enfant. C’est très agréable de ne penser à rien, de n’attendre rien, de ne rien espérer au-delà du dessin lui-même ».

Julie Perin est (également) artiste plasticienne, ce n’est pas une mince affaire. Etant elle-même sa matière première, elle collectionne, fétichise, met en scène, écrit, dessine, … sur son corps, ses mutations, ses sécrétions, ses rêves, ses actes ou ses pensées. Bouts de nous-même au quotidien, particules élémentaires de ce que nous sommes aussi, ses travaux en rouge, rose et noir s’offrent en cabinets de curiosités pour mieux voir en miroir nos intérieurs de vie.

Exposition du 16 novembre au 2 décembre 2017
du mercredi au samedi de 15h30 à 19h

. Vernissage jeudi 16 novembre à 18h

. Café art-philo samedi 18 novembre à 17 h : « L’insouciance, une manière d’être ? »
proposé par Christophe Baudet, philosophe et Myriam François, lectrice.
Renseignements et inscriptions : Myriam François 06 76 64 00 64

. Finissage samedi 2 décembre dès 15h30

Exposition réalisée en partenariat avec N°5 Galerie

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Expo « lutter contre la fatigue du monde » – 2-19 décembre 2015 : Gilles Bingisser, Eve Maillot, Dominique Nicolas

A l’approche de Noël et de ses agapes consuméristes, le lieu multiple montpellier reprend pour sienne la phrase de Cioran (« lutter contre la fatique du monde ») et propose la rencontre de trois univers pour le moins singuliers, quelque part sans doute entre le désir et le manque : archives kafkaïennes que l’on tente d’arranger, inlassables traits qui emmènent à la méditation et obsession du collage minutieux et du travail bien fait…

Le cinéaste Eisenstein parlait du montage des attractions. Les agencements présentés par Gilles Bingisser fonctionnent comme une table de montage (les travaux sont parfois proposés sur une table d’archive), qui devient par proposition une table de montrage. Se promener parmi les fragments, c’est en quelque sorte accepter l’année zéro, être parmi les décombres et chercher une forme de reconstitution (au sens judiciaire)…

Eve Maillot pour sa part extrait les silhouettes, les trace sur la surface de la feuille, donnant une nouvelle réalité à ces contours d’image : des « peaux d’images ». Répétition du geste, jusqu’au silence, jusqu’à faire taire le monde, jusqu’à se retrouver vidée elle-même. Maintenant les remplir. Par une action lente et minutieuse, les remplir du fil d’Ariane. Les remplir de nœuds. Sac à nœuds. Pour que le regardeur, avec son imaginaire, sa vision du monde, sa propre richesse, recrée l’image.
Les dessins sur papier calque (série « années folles ») ou sur papier carbone rétroéclairé (série « Kaïros ») jouent avec la lumière, sont la lumière. Comment saisir l’insaisissable ? Chez les Grecs, le dieu Kaïros est un petit dieu ailé de l’opportunité, qu’il faut saisir quand il passe…

Par l’action des ciseaux, Dominique Nicolas coupe images et textes de leur réalité. Privés de leur sens iconographique et linguistique initial, ils deviennent libres, déracinés, disponibles pour l’artiste. Les contenus sans rapport entre eux se rencontrent par le collage. Moins la relation entre image et texte est évidente, plus le champ de l’imaginaire conscient ou
inconscient du lecteur est sollicité : alors il lutte. C’est sous la forme de petits formats réunissant une image simple, voire
très peu composée et un micro texte de quelques mots issu lui aussi du découpage que Dominique Nicolas nous apporte ici une nouvelle façon de redonner du souffle.

Exposition du 2 au 19 décembre 2015
du mercredi au samedi, de 15h30 à 19h
Vernissage le jeudi 3 décembre à 18h
Finissage le samedi 19 décembre dès 15h30 + performance (lecture musicale de Gilles Bingisser et Pierre Ayral) à 16 h

voir la vidéo de la performance de Gilles Bingisser, accompagné de Pierre Ayral et Bernard Vidal (lecture musicale « On arrive jamais en Arizona ») – 19 décembre 2015

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